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LE CORPS DES FEMMES un doc Italien sur l’effacement du visage des femmes

Version francaise

Tradution de Marie-Pierre Palisse
A capo

// le visage de femms
A capo

LE CORPS DES FEMMES est le titre de notre documentaire de 25’ sur l’usage du corps de la femme à la télévision. Nous sommes partis d’un état d’urgence. La constatation que les femmes, les femmes vraies, sont en train de disparaître de la télévision et qu’elles ont été remplacées par une représentation grotesque, vulgaire et humiliante. La perte nous a semblé énorme : l’élimination de l’identité des femmes était en train de se produire sous les yeux de tous mais sans qu’il y ait une réaction appropriée, même de la part des femmes. A partir cette constatation, l’idée a fait son chemin de sélectionner des images de la télévision qui auraient en commun l’utilisation manipulatoire du corps des femmes pour raconter ce qui est en train de se produire, non seulement à qui ne regarde jamais la télévision, mais aussi et surtout à qui la regarde mais « ne voit pas ». L’objectif est de nous interroger et d’interroger sur les raisons de cette disparition, un véritable « pogrom » duquel nous sommes tous les spectateurs silencieux. Le travail a donc donné une importance particulière à l’élimination des visages adultes de la télévision, au recours à la chirurgie esthétique pour éliminer le moindre signe du passage du temps et aux conséquences sociales de cette élimination.

  1. octobre 10, 2009 à 4:16

    ça fait peur à voir tous ces visages refaits …

  2. octobre 10, 2009 à 6:36

    C’est un excellent documentaire, réalisé par Lorella Zanardo, l’auteure de ce blog:
    http://www.ilcorpodelledonne.net/
    Pour celles qui lisent l’italien.

    Dans son dernier article elle dit ceci:
    Faisons appel à la Constitution, demandons aux plus hautes charges de l’état de s’occupper de la question féminine avec autant de sérieux que pour les autres questions d’importance vitale pour le pays.

    elle a raison, parce qu’à mon avis la condition féminine s’est prondément déteriorée sous Berlusconi. Et c’est effectivement une question vitale dans un pays qui connait le taux de chomage féminin le plus haut d’Europe, et un taux de natalité parmi les plus bas. C’en est triste, vraiment, parce que c’est un pays où l’on voit plus de fauteuils roulants que de poussettes. Mais surtout, c’est un pays où règne une véritable misogynie d’état, un machisme structurel incorporé comme un dogme à tous les niveaux dans la société.

  3. Romane
    octobre 11, 2009 à 12:03

    ayant été plsrs fois en italie ces dernières années, j’ai constaté la différence avec la france. en Italie, les gens sont très soucieux de leur apparence. Tjs super propres sur eux, coquet(tes)à volonté, bien maquillées, pas de laisser aller. L’Italie est très portée sur la beauté physique, les sapes et tutti quanti. La première fois que j’y suis allée je me suis demandée si c’est pas un héritage lointain de l’époque romaine.

  4. octobre 12, 2009 à 11:19

    Les italien(ne)s aiment les fringues, c’est certain. L’aspect extérieur, l’apparence compte beaucoup. L’esthétique, le design, ont plus d’importance qu’en France, et que n’importe où en Europe d’ailleurs. Les gens, hommes comme femmes, ont le sens de l’élégance, ne s’habille pas n’importe comment, font attention à ce que ce qu’ils se mettent sur le dos aille ensemble et soit coordonné, comme couleurs, dans les memes tons. Meme les gens pas riches sont élégants. C’est assez agréable au coup d’oeil, la rue est un spectacle pour le passant, et le gout du spectacle remonte effectivement à l’antiquité. Sans doutes, cela peut confiner dans le ridicule, trop glamour et pas toujours commode.

    Mais dans l’ensemble, ce n’est pas non plus un défaut, ça serait meme une qualité. Le problème est davantage la sexualisation du corps féminin dans les medias, mais là encore, la rue au quotidien ne reflète pas ce qu’on voit à la télé.

    Ce qui est insupportable, c’est l’assignation au role, le sexisme ambiant, les stéréotypes intégrés et reproduits partout, au boulot, à l’école. Il faut plus d’énergie qu’en France pour lutter contre, parce que certaines choses ne vont pas de soi. Il faut par conséquent batailler meme pour des choses banales et c’est épuisant. Bien sur, on peut obtenir ce qu’on veut et s’imposer, mais c’est plus difficile qu’ailleurs, et au quotidien, c’est usant.

    Rien n’est fait pour faciliter un tant soit peu la vie des femmes, au contraire, tout est fait pour la leur compliquer et les faire capituler.

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