parce que le viol n’est pas un art de vivre ensemble …
APRES LE VERDICT DE CRETEIL, NOUS EXIGEONS UNE REPONSE POLITIQUE !
Lettre ouverte à François Hollande, Président de la République
Monsieur le Président de la République,
Le verdict du procès du Tribunal de Créteil a créé, en France, une incompréhension. Ce verdict est catastrophique : Il semble dire aux victimes, porter plainte ne sert à rien, et aux violeurs, vous ne serez pas condamnés ou si peu !
Les médias continuent à tenir des propos inadmissibles en parlant de « tournantes », de « viols en réunion », au lieu de dire « viols collectifs » qui sont des crimes.
La France a soutenu la création par les Nations unies d’une journée internationale des droits des filles : c’était le 11 octobre ! Cette journée est proclamée par l’ONU parce que des millions de jeunes filles dans le monde sont victimes d’abus, de mariages forcés, de mutilations sexuelles. Le verdict du tribunal de Créteil arrive au moment même de cette journée mondiale et exige une réponse politique !
Ce procès n’est pas un fait isolé. Ce n’est pas un fait divers. Le viol est un crime. 75.000 femmes sont violées chaque année dans notre pays. 10% d’entre elles portent plainte et seuls 2% des violeurs sont condamnés. Cette situation traduit la tolérance de notre société vis-à-vis des violences faites aux femmes. Le viol est une domination des hommes sur les corps des femmes. Il est une des expressions les plus violentes des inégalités entre les femmes et les hommes qui persistent dans notre société.
Nous refusons que cette situation perdure. Nous refusons que les victimes de viol soient stigmatisées, culpabilisées, considérées comme folles. Nous refusons que leur parole soit ainsi décrédibilisée. Nous refusons que la honte pèse sur les femmes violées plutôt que sur les violeurs. Nous refusons que les violeurs ne soient pas jugés. Nous refusons que des violeurs, quand ils sont jugés, soient condamnés à des peines dérisoires.
Monsieur le Président, vous avez déclaré lors de la campagne présidentielle que « les violences sexistes doivent être fermement combattues ». L’inaction des pouvoirs publics a trop coûté aux femmes victimes de violences. Nous exigeons de votre part un engagement sans faille.
Un grand débat public autour sur les violences faites aux femmes doit être lancé dans les mois qui viennent et déboucher sur des politiques publiques à la hauteur du défi : éradiquer les violences faites aux femmes :
– Les lois en vigueur doivent être appliquées et complétées de nouvelles dispositions législatives, comme l’extension de l’ordonnance de protection aux victimes de viol ;
– Les professionnels doivent être formés ;
– Les plaignantes doivent être soutenues, hébergées, protégées, entendues ;
– Les associations doivent avoir les moyens de remplir leurs missions ;
– Les campagnes de prévention doivent être multipliées ;
– Tous les jeunes en particulier au sein de l’école doivent être informés, éduqués, entendus aussi quand ils sont eux- mêmes victimes.
Monsieur le Président, nous sommes révolté-e-s. Nous ne voulons pas de grands discours. Nous attendons des actes.
A l’initiative du collectif Féministes en Mouvements
Associations signataires :
FIT, Une femme un toit
Collectif Féministe Contre le Viol
Fédération Nationale Solidarité Femmes
Solidarité Femmes Ile de France
Elle’s imaginent
Voix de femmes
Osez le féminisme !
Assemblée des Femmes
Femmes Solidaires
Ligue du Droit International des Femmes
40 ans de mouvement
Mouvement Jeunes Femmes
Mémoire Traumatique et Victimologie
Réseau féministe « Ruptures »
Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes
SOS sexisme
Mouvement du Nid
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir
Le Monde à travers un regard
Femmes en Résistance
Mix-cité
SOS sexisme
Commission Genre d’ATTAC
Planning Familial
Adéquations
Forum Femmes Méditerranée
Collectif 13 Droits des Femmes
Rajfire
Elu-e-s Contre les Violences Faites aux Femmes
Association Nationale des Etudes Féministes
Les Chiennes de Garde
Libres MarianneS
Rue89 : un article tente de dicréditer Tristane Banon en faisant passer son agression pour un viol « teinté de paillettes »
A mon avis cet article paru dans RUE89 a beaucoup de chances d’être un hoax. Franchement, n’importe quelle femme qui s’est fait agresser au moins une fois dans sa vie – sait – qu’il n’existe pas de bon ou de mauvais viol, mais juste, plus ou moins cette infime petite chance de s’en sortir pas trop mal dans le meilleur des cas ! Quoi qu’il en soit, du meilleur comme du pire, une agression sexuelle, un viol ça n’est jamais un cadeau. C’est une plaie éternelle. Faite au corps comme à l’âme.
Essayer de jeter le discrédit sur Tristane Banon de la sorte, sachant qu’elle ira jusqu’au bout, est absolument abject.
Lire ici cet article consternant – véritable saloperie humaine :
Victime de viol, je suis dégoûtée par la mascarade Tristane Banon
Letelegramme.com : Tristane Banon affirme qu’il y a d’autres victimes
Affaire DSK : Tristane Banon affirme qu’il y a d’autres victimes
21 septembre 2011
Après son passage remarqué lundi sur le plateau du Grand Journal, Tristane Banon se confie aujourd’hui dans les pages du Parisien et fait une révélation de taille. Alors qu’elle annonçait sur Canal + qu’elle se constituerait partie civile si aucune suite n’était donnée à sa plainte par le Parquet de Paris, voilà qu’elle affirme aujourd’hui que d’autres femmes ont été victimes du comportement inapproprié de Dominique Strauss-Kahn.
« Oui, j’ai été contactée par ces femmes, mais elles ont peur. Je ne peux que les comprendre. Elles ont vu ma vie virer au cauchemar et n’ont pas envie du même sort. Certaines ont dû faire un long chemin pour refaire leur vie. Si nous parvenons à une avancée judiciaire, je pense que d’autres parleront. C’est à la justice qu’elles auront à parler le moment venu, si la justice permet que ce moment vienne », révèle-t-elle au quotidien.
La romancière et journaliste confie avoir échangé des mails avec ces femmes et comprend qu’elles n’aient pas le courage de porter elles aussi plainte : « J’ai compris qu’elles ne le fassent pas, eu égard à la personnalité de Dominique Strauss-Kahn. J’ai attendu huit ans et demi pour porter plainte, je serais bien mal placée de leur en vouloir. Mais si l’on se tait toutes, alors c’est accepter qu’il existe en France deux justices : une pour les puissants, une autre pour les citoyens », a-t-elle déclaré.
Si le Parquet n’a pas souhaité qu’une confrontation soit organisée entre DSK et la plaignante, cette dernière a fait part de son désir d’affronter celui qu’elle désigne comme son agresseur, ce qui pourrait arriver si elle se constitue partie civile suite à un éventuel classement sans suite de sa plainte : « Je ne l’attends pas comme on souhaite qu’arrive un moment agréable. Si cette confrontation arrive enfin, je ne dormirai sans doute pas la veille, j’aurais sans doute terriblement peur du face-à-face. Je voudrais pourtant que Dominique Strauss-Kahn me regarde dans les yeux et me dise que je mens. J’ai pour moi le grand confort de la vérité et je garde l’illusion qu’il ne doit pas être si simple de mentir frontalement à sa victime en la regardant en face », déclare-t-elle au Parisien, plus déterminée que jamais à mener son combat jusqu’au bout.
les activistes du groupe féministes La Barbe lancent un appel à manifester CE SOIR
Bonjour,
les activistes du groupe féministes La Barbe lancent un appel à manifester CE SOIR.
Comité de soutien aux grands Hommes blancs
La Barbe appelle à un rassemblement à 18h30 devant TF1, 1 quai du Point du jour. Boulogne Billancourt
Venez avec ou sans barbe pour vous faire entendre avant le 20h.
FB: La Barbe – groupe d’action féministe
Twitter: @labarbelabarbe
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